J'ai 50 ans, maman d'un garçon de 9 ans et demi, dyspraxique, dysgraphique, dysorthographique, dyssynchronique (HP) etc... toutes ces DYStinctions me paraissent parfois très artificielles! je me demande si elles ont du sens.
Il a une grande soeur du côté de son papa qui est dyspraxique, dyscalculique, dysortho etc... et mon mari a été atteint des mêmes troubles que notre fils au même âge et il a tout compensé en 5ème primaire, il a rencontré un pédagogue hors pair qui l'a pris en charge et en un an il était tiré d'affaire, mais c'était il y a 50 ans et il ne se souvient plus de ce qu'il a fait avec lui, ni de sa méthode, ni de son nom.
Mon fils était mal dans sa peau en maternelle, pas d'ami, ne prononçant pas un mot, ne produisant presque rien, les instit très inquiètes..
à la maison il était enjoué, éveillé, actif, n'arrêtant pas de parler, boulimique de documentaires animaliers, il nous a étonné très tot par sa mémoire phénoménale et des centres d'intéreêt au dessus de son âge,
par contre pas d'autonomie: manger, s'habiller, propreté, un vrai calvaire, comme s'il ne trouvait pas le "truc" (je ne connaissais pas encore la dyspraxie à l'époque)
en 3ème maternelle l'instit a compris sa personnalité et il s'est ouvert comme une fleur
il a même donné une conférence sur les australopithèques! et il a reçu le "diplôme" de l'enfant créatif en fin d'année
mais les test pms ont remarqué sa difficulté à tenir un crayon et à recopier des formes
il est rentré en première primaire plein d'enthousiasme, (je vais ENFIN apprendre des choses), mais il a vite déchanté,
le premier trimestre était parfait, tant qu'i ne fallait pas encore ECRIRE (la lecture ça pouvait aller même si ça lui causait des maux de tête)
mais en janvier il a commencé à avoir mal au ventr,e faire des cauchemars etc...
et puis le calvaire des dictées a commencé: il nous fallait des heures d'étude pendant plusieurs jours pour retenir péniblement l'orthographe de 10 mots
son écriture était illisible
après un an inefficace de psychomotricité, j'ai découvert la graphothérapie
un an de rééducation lui ont fait du bien (même s'il reste dysgraphique)
problèmes aux yeux, les yeux rouges, maux de tête, les tics,
les cauchemars la nuit
que de souffrance
et surtout pas de copain à l'école, une grand solitude
finalement l'école nous conseille l'enseignement spécial, alors qu'il a une moyenne de 85 % (95 % en calcul et 100% en éveil!), à cause de l'orthographe
ils nous disent: on ne fait pas de pédagogie différenciée ici, pas de place pour les "dys"
on a enfin trouvé une école adaptée (Freinet)
il s'y est fait des amis, il est devenu un enfant "normal"
en parascolaire, il faut du théâtre, de la danse
l'école insiste beuaocup sur l'oral autant que l'écrit alors il peut compenser
il a de bons résultats même en dictée
mais son orthographe spontanée est très mauvaise
et son rythme reste lent
il ne sait toujours pas lacer ses chaussures, on verra bien...
je continue la graphothérapie par moimême (j'ai suivi la formation pour exercer ce métier)
il fait de la braingym
il va chez une logopède, une kinésiologue
il a fait un test qui a révélé qu'il est HP
pour l'instant il surnage, mais j'angoisse un peu pour le secondaire
en fait c'est plutot la logopède qui me transmet cette angoisse
mais bon...
une chose à la fois
merci de m'accueillir sur ce forum